La Gambie après le 19 janvier 2017 : 7 scenarii de sortie de crise pour Yaya Jammeh
Le 10 janvier 2017, la cour suprême de la Gambie a annoncé l’impossibilité de faire siéger ses membres avant le mois de Mai pour examiner le recours de Yaya Jammeh qui de ce fait continuera à assumer les fonctions de président de la république. Adama Barrow félicité par Yaya Jammeh qui s’est rétracté par la suite devra attendre encore avant d’assumer les fonctions de 3ème président de la république de Gambie. Le flot de réfugié qui se déverse sur le Sénégal augmente rapidement à mesure que la que le 19 janvier, date de l’investiture de Barrow s’approche. D’ailleurs , lui même Adama Barrow est réfugié au Sénégal depuis le 15 janvier pour échapper à la furie de Yaya Jammeh qui a manifesté sa ferme volonté de se battre pour défendre son pouvoir. Ses chars sont visibles maintenant dans les rues de Banjul, Les troupes fidèles à Jammeh que l’UA ne reconnaîtra plus après le 19 janvier et les nouvelles recrues montrent des signes de combativité et de nervosité. Les militaires suspectés sont arrêtés alors que d’autres dont des officiers, ont jugé plus sage de déserter pour échapper à un destin tragique, la mort, la captivité , où le refuge dans le sanctuaire du MFDC, si proche de Kanilai.
Les médiateurs de la crise sur lequel tous les gambiens en particulier comptaient pour réussir à convaincre Jammeh de quitter le pouvoir ne semblent pas avoir réussi pour le moment leur difficile mission de convaincre jammeh d’accepter le verdict des urnes. Les chancelleries sont en haleine. La CEDEAO s’est donné encore 48 heures avant de déclencher l’opération qui réussira à coup sûr à chasser Jammeh rapidement , au minimum hors de Banjul ou à le confiner à un bunker comme ce fut le cas de Laurent Gbagbo. Les populations restées en Gambie commencent à se barricader. D’autres gambiens en exil temporaire au Sénégal comme Alieu Momar Njie le président de la CENI qui a déclaré Adama Barrow vainqueur, le ministre de la communication et de nombreux cadres, pressés de retourner dans leur pays, suivent de prés la situation critique.
Des schémas de sortie de crise ont été évoqués voire proposés par des experts en politique, des journalistes, des stratèges militaires, des politologues , analystes , stratégistes, devins , avocats , artistes ,politiques ,avocats ,parlementaires, guides religieux et coutumiers ,pacifistes , faucons, colombes, humoristes etc. Certains ont déjà prévenu le Sénégal sur les conséquences funestes d’une solution militaires qui exposerait en particulier ses villes et villages frontaliers de la Gambie . La crainte de la déstabilisation de la Casamance en particulier et de toute la région a été avancée par beaucoup qui invitent fortement les acteurs politiques de la crise à privilégier la voie pacifique. Peu ont suggéré une intervention militaire rapide pour installer Adama Barrow dont l’investiture est prévue le 19 Janvier, à 24 heures de celle de Donald Trump élu 45ème président des Etats Unis, et qui a déjà prédit à Yaya Jammeh un sort tragique. La situation actuelle qui se dégrade de plus en plus en Gambie qui se vide de ses pomulations et de ses cadres
Nous exposerons d’abord le scénario qui ne peut en aucun cas avoir lieu vu son manque de réalisme avant de présenter les sorties de crises politiques qui ont eu lieu en Afrique et ailleurs dans le monde et qui peuvent se répéter dans le cas de la crise post électorale qui secoue actuellement la Gambie. Une manière de faire bégayer l’histoire en profitant de ses leçons tout en souhaitant que la dernière sortie de crise qui sera exposée se répète en Gambie. Dans la conclusion il sera question d’évoquer la posture du Sénégal le seul pays de la CEDEAO dont les intérêts sont en jeu autant que ceux de la partie gambienne. Ne dit-on pas que la Gambie ressemble à une banane introduite dans le ventre du Sénégal qui ,quelle que soit la volonté de Yaya Jammeh de rester au pouvoir devra réussir à le faire expulser de Banjul et gérer seul les conséquences du mode de règlement de la crise , dans le court et long terme. Aussi sera-t-il question d’insister dans la conclusion sur le rôle de la CEDEAO et sur le fait que le Sénégal faisant preuve de plus de réalisme engagera tous les moyens pour sauvegarder aussi bien ses intérêts que ceux de la Gambie tant ils convergent vers le développement durable des deux pays.
- LE SCENARIO D’UNE VICTOIRE DU SENEGAL A LA PYRRHUS.
Certains prédicateurs sénégalais au même titre que Yaya Jammeh et la tête pensante du MFDC exilée à l’étranger ont prédit au Sénégal des dommages lourds notamment sur ses localités situées à la frontière gambienne. Pour eux le sang coulera à flot, l’armée sénégalaise et la CEDEAO subiraient des pertes considérables qui invitent simplement à ne point recourir à l’option militaire même si la diplomatie échouait dans ses tentatives de convaincre Jammeh de céder le fauteuil présidentiel à Adama Barrow légalement élu par le peuple gambien. Ce schéma à l’allure utopique vu sous certains angles tant il ignore les réalités, menaçant sous d’autres car ceux qui l’avancent cherchent à apeurer pour sauvegarder leurs intérêts, ne tient compte ni de la zone d’opération prévisible, ni des possibilités des forces qui font déjà face, et dont les capacités réelles sont si faciles à évaluer. Devrions-nous rappeler encore la capacité de projection qui manque cruellement à Jammeh de même que le potentiel de ses forces, aussi bien terrestres, maritimes et aériennes de loin inférieures par rapport à la force qui pourrait les combattre sous peu si la diplomatie échouait ? Est-il nécessaire de démontrer la différence de combativité des soldats, mercenaires et auxiliaires dirigés par un seul homme Yaya Jammeh par rapport aux forces de la CEDEAO composées de troupes organisées et coordonnées par une chaine de commandement bien structurée ? Qui ne sait pas que les troupes mercenaires se débandent souvent dés que le chef disparais et qu’ils peuvent même le liquider ou le livrer à l’ennemi devrait se référer à Machiavel qui l’explicite si bien dans les chapitres 12, 13 et 14 du ‘’Prince et dans’’ l’art de la guerre’’ à travers les paroles du condottiere Fabrizio Colonna.
L’armée de Jammeh en fait est une petite force de style mixte composée de gambiens, de rebelles et de mercenaires qui une fois les hostilités déclenchées développeront à coût sûr tous les défauts de ce genre de troupe dont Carthage a fait les frais après sa première victoire sur les romains. L’Italie que décrit Machiavel de la renaissance dans ‘’le Prince’’ donne de véritables leçons sur les débandades et les révoltes des troupes mixtes ou mercenaires Le général Badji qui a renouvelé son allégeance à Yaya Jammeh peut être bien assimilé à un commandant de troupe mixte à qui la victoire échappera à coup sûr, et dans de courts délais. . Enfin, ce qui handicape surtout le chef de guerre Jammeh, c’est la posture défensive qu’il sera contraint de prendre pendant toute la durée de la crise, avec des possibilités de contre-attaque locales très limitées.
Le livre de Karl Von Clauzwitz ‘’ Principes fondamentaux de stratégie militaire ‘’ rédigé en 1812 à l’intention du jeune Fréderic Guillaume prince héritier de la couronne de Prusse, et qui contient l’essentiel de sa pensée décrit avec un langage à portée de tous les conditions essentielles des formes de manœuvre. De sa lecture seulement, l’on peut déjà prédire l’échec des fidèles à Jammeh, confinés à la défensive qui dans les stratégies gagnantes ne doit être adoptée que comme une prélude à l’action offensive, seule capable de faire remporter la victoire.
Ainsi à Yaya, il ne lui est donné aucune possibilité de mener une action offensive à succès, surtout au Nord du fleuve Gambie. Et une posture-au-tout-défensive au sud du fleuve Gambie l’expose encore aux foudres de l’armée sénégalaise qui prononceront sa défaite même si son dernier carré de fidèles optait pour une résistance dans une zone d’accès difficile.
Aussi, ce scénario qui met en avant les capacités des troupes de Jammeh ne devrait être privilégié tant il ne tient compte ni de la géographie, ni du rapport de forces , ni aussi du facteur moral, tous favorables au Sénégal dans une large mesure.
Aussi, peut on maintenant présenter certains schémas de sortie de crise tirés du passé qui pourraient bien se répéter tant la crise gambienne ressemble à chacune sous quelque dont la dernière grande crise politique de la république centrafricaine crise qui a été conclue par le départ en exil de l »ancien président putschiste Michel Djotodja qui vit en exil à Cotonou depuis le 11 janvier 2014.
- LES SCENARII DE SORTIE DE CRISE PROBABLES
2.1 Une fin semblable à celle de Hitler qui a eu recours au suicide
Encerclé dans Berlin par les troupes soviétiques venues de l’est et les forces des armées occidentales entrées dans la ville en ruine par le couloir ouest , Hitler et sa femme Eva Braun ont préféré se suicider le 30 avril 1945 pour éviter une capture certaine qui les exposerait à la vindicte populaire qui deux jours plutôt massacra le dictateur italien Benito Mussolini de même que sa maîtresse Clara Petacci. Hitler ne voulait pas aussi subir certainement le même sort que ses proches qui ont fini leurs jours sous la potence du tribunal de Nuremberg.. Le musulman Yaya, certainement contre le suicide , toujours en compagnie de son épouse qui lui a manifesté son soutien indéfectible (à l’instar des dictateurs suscités) pourrait certes résister mais ne devrait pas pouvoir connaitre ces fins tragiques car les gambiens préféreront une justice moderne et mesurée.
2.2 Un schéma comme celui de Kadhafi qui a préféré la mort
Bombardé par la coalition des forces de l’OTAN, attaqués de partout par les troupes rebelles soutenues par l’occident Mouammar Kadhafi a préféré résister et mourir le 20 octobre 2011, en héros pour certains, en martyr pour d’autres ou simplement en tant que leader politique que des opposants libyens rêvaient de liquider depuis fort longtemps. Idy Amine Dada attaqué par les forces de l’actuel président en exercice en Ouganda avait lui préféré l’exil en Arabie saoudite comme ce fut aussi le cas du président tunisien Ben Ali , qui débordé par le printemps arabe a intelligemment profité de l’asile du royaume wahhabite. le musulman Yaya Jammeh pourrait bien lui aussi se retrouver dans le même environnement avec toute sa famille.
2.3 Une sortie de crise à la Dadis Camara rescapé d’une tentative d’assassinat
Le 03 décembre 2009 , le président guinéen, le capitaine Dadis Camara blessé par son aide de camp qui tentait de l’assassiner fut extrait de Conakry grâce notamment à l’implication du président Wade. L’ancien chef d’état guinéen rescapé de ses blessures par balle vit actuellement à Ouagadougou. Si ce scénario arrivait en Gambie , le président guinéen Alpha Kondé proche de Jammeh dont la femme est à moitié originaire de ce pays pourrait bien être tenté de jouer le rôle du président sénégalais de l’époque.
2.4 Une sortie comme celle de Noriega victime de sa témérité excessive
Le 20 Décembre 1989 les troupes américaines attaquent par terre ,mer et air le Panama notamment panama city la capitale. Le président Noriéga qui par ailleurs bloquait le processus démocratique de son pays ,est accusé de trafic de drogue vers les USA. Conscient de la défaite de ses troupes, Manuel Noriega se rendit aux forces américaines. Confiné principalement autour de Panama city sur un petite zone qui fait penser à la région de la Gambie qui englobe Banjul, les forces panaméennes fidèles au dictateur Noriega ne pouvaient pas résister face à un rapport de force nettement supérieur au profit des américains. Yaya Jammeh avec ses déclarations sulfureuses et les allégeances de ses chefs militaires fait bien penser aux discours de Noriega qui avait l’habitude de poser sa machette sur le pupitre pour se retrouver par la suite dans une prison américaine.
2.5 Une issue malheureuse qui a vu Gbagbo extradé vers la CPI
Le 11 avril 2011 Laurent Gbagbo sourd a l’appel de la communauté internationale qui lui demandait de remettre le pouvoir à Alassane Ouattara vainqueur de l’élection de 2010 est capturé à Abidjan avec son dernier carré de fidèles dont sa femme et son fils. Actuellement l’ancien président ivoirien est incarcéré à la Haye en attendant le verdict de la Cour pénale internationale. Le mysticisme de Yaya Jammeh qu’un célèbre humoriste illustre de si belle manière pourrait bien l’amener à tenter une aventure qui le mènerait à la captivité alors que des sorties de crise pacifiques lui ont été certainement proposées comme il en a été pour Blaise Compaoré et Raoul Cédras qui ont su en profiter.
2.6 Une conclusion chanceuse à la Compaoré exfiltré vers la Côte d’ivoire
Acculé dans Ouagadougou avec seulement la fameuse garde présidentielle du général Gilbert Diendéré actuellement en prison , le président Compaoré a eu la chance d’être exfiltré le 31 octobre 2014 avec un nombre limité de partisans vers la Cote d’ivoire, pays d’origine de son épouse . Aujourd’hui, Blaise Compaoré est de nationalité ivoirienne et observe d’Abidjan ce qui se passe au Burkina voisin. Yaya qui comme Compaoré tentera peut être de procéder à une alchimie politique pour rester au pouvoir en Gambie pourrait bien accepter d’être exfiltré vers la Guinée, vu les liens qui relient le pays d’Alpha Condé à son épouse. Ce qui forcerait les armes de la CEDEAO à ne pas parler en écho des diplomates comme il en a été le cas inutilement au Burkina lors de la révolte qui a eu raison des 27 ans de pouvoir de Blaise.
2.7 Une sortie de crise à la sauce haïtienne avec la fleur au bout du canon
Le 31 Juillet 1994, l’ONU adopta la résolution 940 qui autorisait le déploiement d’une force à Haïti afin de restaurer l’autorité du Père jean Bertrand Aristide démis de ses fonctions par coup d’état depuis février 1991.. En septembre, la force composée des contingents de 19 pays avec une forte présence américaine se prépare activement à exécuter l’opération ’’UPhold Democracy’’ tandis que les médiateurs continuent toujours de convaincre les militaires qui occupent illégalement la présidence de Haiti de céder le pouvoir. C’est le 18 septembre 1994 que les médiateurs que sont l’ancien président américain Jimmy Carter et le général Colin Powell arrivent enfin à convaincre le général Raoul Cedras au pouvoir à Haiti depuis 1991 d’accepter de partir en exil. Raoul Cedras décolla pour Panama qui lui sert de terre d’exil jusqu’à présent malgré une récente condamnation de la justice haïtienne. Ainsi, le 30 septembre 1994 le gros de la force débarqua tranquillement à Port au Prince pour y exécuter avec succès le mandat qui prit fin le 31 mars 1995. Les partisans de Cedras qui menaçaient la force se sont en fait évanouis, excepté certains desperados miliciens qui résistèrent brièvement à Cap haïtien. Ce scénario est fort probable d’autant plus que le président Mauritanien Abdel Aziz choisi pour intervenir diplomatiquement auprès du régime gambien pourrait certainement mieux négocier en même temps l’exil de Jammeh vers un pays arabe. A moins que le Nigeria, l’un des plus grands alliés de Jammeh dans l‘espace CEDEAO ne s’engage encore comme il en a été toujours le cas dans les affaires sensibles de la Gambie.. l’armée et la justice gambiennes ont toujours bien profité du soutien du lointain et proche grand frère anglophone.
En Conclusion, la prise en compte des leçons de l’histoire a permis de rappeler des exemples de sortie de crise politique qui permettent de présager avec lucidité l’issue de la situation post électorale de la Gambie qui comme les autres pays connaitra une fin tragique ou adoucie de son dirigeant qui a perdu la reconnaissance de la communauté internationale. Les scenarii présentés brièvement annoncent tous la fin inévitable de Yaya Jammeh à la tête de la Gambie . Il revient en fait à Yaya Jammeh d’opérer un choix d’autant plus que la CEDEAO, à l’instar des autres organisations notamment la CEEAC , l’OEA veut réellement éviter la confrontation et une fin tragique à l’ancien dictateur, ce qui par ailleurs n’honorerait pas l’Afrique. Cependant, la communauté internationale est décidée à installer le nouveau président élu Adama Barrow afin qu’il assume pleinement ses fonctions de président de la république de Gambie à partir du 19 janvier prochain.
Mais quelle que soit la formule empruntée l’après Jammeh demeurera une équation sénégambienne . Et vu surtout la position de la Casamance qui subit dramatiquement le manque de contrôle effectif de sa frontière nord théâtre de beaucoup de dérégulations ,notamment la destruction de sa forêt par des contrebandiers de tout acabit qui bénéficient du soutien de Yaya Jammeh ,le Sénégal devra dans tous les cas jouer un rôle majeur avant et après l’action diplomatique prolongée ou non par la solution militaire. Ainsi, le Sénégal aura à s’impliquer à fond afin de mieux sauvegarder ses intérêts qui somme toutes convergent avec ceux de la Gambie.
Il s’agira cette fois ci, contrairement à 1981 de mieux négocier voire imposer une sortie de crise qui ménage nos intérêts que le Sénégal ne peut défendre sans la participation active de la Gambie qui en sera dans tous les cas bénéficiaire. La rapidité des mouvements entre le nord et le sud du Sénégal et au-delà entre Dakar et Bissau ne peut être assurée que grâce à la construction d’au minimum un pont sur le fleuve Gambie .De même, l’arrêt du soutien au MFDC dont souffre en particulier les populations et les forets casamançaises ne doit faire l’objet d’aucune hésitation d’autant plus que cela servira aussi bien les intérêts du Sénégal que ceux de la Gambie, deux pays engagés ensemble dans un processus de développement durable. L’approche par les intérêts (API) plus réaliste et plus adaptée à la mondialisation, avec un Sénégal jouant résolument le rôle « du puissant et protecteur grand frère » soucieux des intérêts des uns et des autres, devrait être privilégié tout en faisant preuve de diplomatie et de considération vis-à-vis des voisins.
Quant à la CEDEAO, elle joue sa crédibilité et trouve par cette crise l’occasion de se rattraper partiellement après son intervention lente et timide au Mali qui a fait douter plus d’un sur ses capacités réelles à assurer la sécurité de la sous région ouest africaine. Par ailleurs, pour mieux sortir la tête haute de cette impasse, si les diplomates n’arrivaient pas à convaincre Yaya Jammeh de céder le pouvoir , la CEDEAO ne devrait-elle pas mandater le Sénégal qui somme toute doit préserver ses intérêts nationaux qui sont plus qu’en jeu dans cette partie de poker que Jammeh cherche sans cesse à mettre à son profit tout en narguant la communauté internationale ?
En tous cas les sénégalais conscients de la défense des intérêts stratégiques de leur pays et identifiant la Gambie comme un acteur majeur dans la résolution de la crise en Casamance souhaitent que leur pays bénéficient d’une grande liberté d’action dans tous les domaines.
Dakar le 17 janvier 2017
Colonel (er) Seyni Cisse Diop
Consultant en défense & Sécurité
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