Atelier régional de vulgarisation de l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA) et de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA) à Gorée le 20-21 Décembre 2021

paix et securite en afrique

PANEL 2 Prévention, gestion et résolution des crises en Afrique de l’ouest et au Sahel : état des lieux, défis et perspectives.

Contribution du Colonel (Er) Seyni Cissé Diop Gorée le 21 Décembre 2021

 

INTRODUCTION

Notre panel cherche in fine des solutions  aux crises sécuritaires de la sous-région ouest africaine et du sahel en identifiant d’abord les causes des limites des réponses collectives apportées jusqu’à présent.

L’APSA et l’AGA de manière complémentaire tentent d’amener les états à agir collectivement vu l’impératif de travailler ensemble pour juguler toutes ces crises transfrontalières comme celle qui enflamment progressivement tout le sahel tout en se rapprochant de l’atlantique.

Latyr Tine qui m’a précédé a dressé l’état des lieux dans l’espace et dans le temps en insistant sur cette volonté politique indispensable et attendue des états qui  gouvernent et portent directement la  responsabilité de protéger les populations. Comme Latyr, d’autres chercheurs, universitaires et praticiens ont fait un état des lieux et proposé des solutions englobant tous les domaines, qui, si elles étaient suivies, contribueraient fortement à la résolution de la crise du sahel qui s’étend et s’hybride de jour en jour notamment depuis la mort de Mohamed Youssouf fondateur de Boko Haram survenu le 30 juillet 2009 et qu’on pourrait considérer comme une date repère.

La dernière production de l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou sous la direction de Valérie Rouamba Ouédraogo  et intitulé : ‘‘Crise sécuritaire dans les pays du G5 Sahel, comprendre pour agir’’ me semble un ouvrage de référence qui aborde les différents aspects de la crise du sahel et mérite une grande attention.

Tenant compte de tout cela et ayant toujours à l’esprit que nous tous cherchons des solutions adaptées aux défis de sécurité,  conscient du fait que l’heure presse et que nous en sommes plus à la prévention mais plutôt à la phase de résolution de la crise, de l’intervention directe par tous les moyens légaux, et plus que conscient aussi de la centralité du rôle des états dans la réponse collective qui s’impose, j’ose encore affirmer comme je l’ai fait ailleurs et  surtout à Ouagadougou en Septembre 2017 lors du lancement du CEDS du Colonel Auguste Denise Barry, ce bel outil étouffé gratuitement lors de son éclosion que :   ‘‘La cause des insuffisances de la réponse collective apportée aux crises que traverse la région ouest africaine et le sahel  n’est pas à chercher seulement au niveau de la CEDEAO, du G5 sahel, de l’UA ou même de l’ONU mais plutôt au niveau des états qui, privilégiant souvent leur souveraineté,  n’ont pas su se doter d’appareils de sécurité capables de contrôler efficacement les espaces dont ils ont la charge et où leurs populations continuent de souffrir des exactions des bandes armées. Les états subsahariens devront ainsi faire preuve d’une réelle volonté politique  en devenant  des ‘‘états stratèges’’ capables  d’assurer leur intégrité territoriale avec des forces de sécurité qui peuvent  assurer une veille  permanente et apporter des réponses efficaces dans leur zone de responsabilité nationale. C’est la condition sine qua none de l’efficacité de l’action collective qui, seule, peut assurer une sécurité durable pour les états de la sous-région liés sur tous les plans.’’  

Puisque nous sommes aussi tenus de contribuer directement à l’atteinte des objectifs spécifiques  du forum notamment celui qui nous invite à renforcer les capacités des acteurs intervenant dans la gouvernance et d’adresser des recommandations aux différentes parties prenantes, nous proposons cette approche centrée sur l’espace physique et l’état, ‘‘cet état stratège’’ acteur central incontournable dans l’action collective. Jean Yves Ledrian , ministre français de la défense à l’ouverture du 1er forum de Dakar sur la sécurité de novembre 2014 avait bien raison de dire que la sécurité est une affaire d’état  d’abord avant d’être une affaire collective. Il nous invitait en fait à accepter que le tout ne peut  dépasser la somme des états pris individuellement que si ces derniers s’impliquaient efficacement chacun à son niveau.

  1. Les enjeux de la crise du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest

L’espace physique est l’enjeu majeur de la crise dont le contrôle de tout ou partie fait bouger tous les acteurs locaux et étrangers présents depuis  la bataille de Tondibi de 1591 et récemment depuis le 12 avril 2012 date de la montée du drapeau de l’Azawad à Tombouctou.

L’Afrique de l’Ouest et le Tchad qu’on doit souvent y adjoindre surtout lorsqu’on vise aussi le sahel couvrent un espace de 7,2 Millions de  km2 difficile à contrôler. C’est un sol riche en minerais stratégiques, avec un grand potentiel agricole et aussi une diversité culturelle qui attire. C’est un marché d’avenir de plus de 400 millions d’habitants. Les états, notamment ceux du G5 sahel en première ligne semblent actuellement dépassés par son immensité perméable à tous les trafics. Les acteurs stratégiques internes et externes y déploient toutes les stratégies et stratagèmes pour arriver à leurs fins de conquête très souvent au détriment des populations locales qui n‘aspirent qu’à une vie tranquille. La survie des états même fait l’objet de questionnements et d’inquiétudes tant  le danger sonne à nos portes de partout et dans tous les domaines.

Cette situation complexe qui y invite beaucoup d’acteurs aux intérêts divergents, des terroristes qui essaiment les campagnes aux puissants états soucieux de leurs intérêts fait comprendre aisément que le temps presse et que fini les atermoiements, les hésitations, les complaintes, les boucs émissaires à la responsabilité limitée, le manque de stratégie et  d’objectif clairs. C’est le temps des états stratèges dont ont tant besoin les populations africaines pour sortir du désarroi. Malheureusement ce genre d’état qui sait anticiper, contrôler au minimum ses espaces terrestres indispensables à sa survie et à la sécurité de toutes ses populations se fait encore désirer au sud du Sahara notamment au Sahel, en de l’ouest et aussi du centre . Et pourtant, c’est à notre portée tant nous disposons de ressources humaines capables de remplir toutes les fonctions requises. Les défis à relever pour y parvenir ne sont pas insurmontables.

Aussi essayons de décrire cet état tant attendu et même rêvé un peu partout avant d’exposer les caractéristiques des forces de défense et de sécurité qu’il mettra en œuvre aisément pour les causes communes car étant déjà capable d’assumer ses  responsabilités de protection au plan national.

  1. L’état stratège : caractéristiques

Au plan de la sécurité qui nous intéresse ici mais qui est fortement corrélé aux autres domaines, cet état ne se retrouve pas dans notre zone d’étude centrée sur le sahel et l’Afrique de l’ouest.

Il peut ressembler par exemple à un état comme le Maroc qui construit ses propres trains, développe son agriculture, contrôle une bonne partie de la finance ouest africaine par ses banques, accueille des centaines d’étudiants africains sur son sol et arrive aussi à construire un mur de sable de 2720 km surveillés par près de 100 000 soldats afin de garantir la sécurité  de son espace terrestre.

L’état stratège est un état qui dispose de cadres nourris des principes de la géopolitique qui comprennent que les individus et les état peuvent être comparés à des plantes qui cherchent tout juste à se nourrir quitte à étouffer par des lianes ou à sucer grâce à des racines invisibles. Les cadres des états stratèges comprennent les notions de ‘‘Rimland’’ et de ‘‘Heartlant’’ si chers à Mahan,  Mackinder et Spykeman, et qu’ils savent plaquer sur leur environnement propre et aussi ce qui les entoure ou les intéresse.

Les stratégies des acteurs ne les échappent pas car ils savent se projeter dans le long terme. Maitrisant la géopolitique qu’ils considèrent comme une méthode d’analyse de leur situation interne et de l’environnement international et des stratégies offensives et défensives des acteurs. Ce sont des férus de la géostratégie et de la géo économie, modes ou méthodes d’action qui les aideront à bien défendre les intérêts de leur état qu’ils mettent au-dessus de tout.

Enfin dans cet état stratège l’on peut parfois même oser dire « la montée en puissance des forces de défense et de sécurité se fera en priorité et sans contrainte budgétaire car il y va de la survie de la nation » Ces propos du puissant général égyptien Tantawy ministre de la défense égyptien d’alors prononcés lors de notre cérémonie de fin de stage du cours stratégique africain du Caire en juin 2006 pourraient sembler exagérés dans le contexte de nos pays où tant de moyens financiers doivent être consacrés à l’éducation et à la santé par exemple. Mais quand on constate que plus de 2000 écoles ont été fermées au Burkina Faso affectant plus de 350 000 élèves et enseignants sans compter les postes de santé désertés et les paysans et pasteurs déplacés, l’on est en droit d’accorder une priorité à la sécurité en se dotant d’un système de défense qui puisse renverser la tendance.

Et le système de sécurité de l’état stratège se caractérise brièvement ainsi.

  1. Le système de défense et sécurité étatique d’un état stratège

           3.1 Caractéristiques

Ce sont des forces :

  • qui agissent de manière professionnelle dans le cadre d’un choix stratégique bien pensé associé à des moyens conséquents qui leur permettent d’assurer la sécurité des territoires sous leur responsabilité contrairement à la situation actuelle de certains pays où de vastes espaces presque abandonnés échappent au contrôle des FDS
  • aux doctrines d’emploi rédigées depuis longtemps et toujours mis à jour alors que chez certains FDS de la sous-région, l’on est encore en phase de rédaction alors que chaque acquisition de matériel même impacte à fortiori une nouvelle menace
  • qui respectent les normes d’engagement conventionnelle qui somme toute permet de combattre l’asymétrie et la dissymétrie d’autant plus que les insurgés respectent l’art de la guerre et appliquent toujours les principes classiques de la guerre notamment le rapport de force et la surprise. L’attaque des postes de Dioura (Mars 2019) et de Boulikessi et Mondoro (Sept 2019) par les djihadistes en est une parfaite illustration  Dans l’engagement conventionnel, on y prend en compte les forces spéciales qui doivent être recrutées parmi les forces de base et non par des condottieri au niveau bas et à l’expérience limitée.
  • dont l’organisation n’est pas figée contrairement à ce qui s’observe dans la sous-région où les pions de manouvre de base sont restés quasi figés depuis les indépendances
  • qui donnent une importance primordiale au renseignement, à la protection des soldats et des infrastructures contrairement à la situation actuelle qui fait penser que la vie d’un soldat du sahel a moins d’importance qu’un véhicule de tourisme sur l’autoroute à péage Dakar-Thiès. Les pertes parfois en masse des soldats du Sahel comme le cas des 53 gendarmes burkinabés tués le 14 Novembre dernier à Inata  s’expliquent en grande partie par le manque de protection qui doit amener le haut commandement militaire à investir dans ces domaines en puisant dans les exemples du passé ( Vauban , muraille de Chine, la ligne Bar Lev, les places fortes d’Indochine etc) et dans l’actualité (mur du Maroc, l’Arabie saoudite, les bases des occidentaux en Afghanistan et même au Mali comparé à Dioura et Boulkessi perdus par manque de troupes, de fortification et de soutien mutuel entre autres causes).
  • qui sont managées sur la base d’orientations stratégiques et de vision à long terme dans tous les domaines (RH, logistique et finance entre autres ) pour éviter les déficits graves en personnels qui s’observent presque partout , et même ici au Sénégal. Les FDS n’échappent pas à la problématique des recrutements que déplorait très récemment le président de la République relayé par Mr Abdou Aziz Tall, Directeur de cabinet, expert en organisation et méthode. Pour les FDS de la sous-région, un déficit criard surtout quantitatif  s’observe et impacte négativement sur la qualité des troupes engagées. En Afghanistan,  les occidentaux avaient déployé à un moment près de 150 000 personnels pour un territoire de 650 000 Km2 alors que les 5 pays du G5 sahel n’arrivent pas à engager 20 000 militaires pour une zone d’action nettement plus tendue. Un recrutement de masse bien planifié qui prend en compte aussi bien les entrées que les libérations des engagés s’impose de partout pour arriver à occuper le terrain . C’est possible, vu que la population africaine est beaucoup plus jeune et le taux de natalité est plus élevé chez nous
  • qui s’inspirent des leçons du passé (Indochine, Algérie post indépendance etc) et de ce qui se passe sur les autres théâtres
  • qui utilisent les technologies modernes partout même au niveau des postes de sécurité et de la plus petite unité qu’est la section qui  pourrait être bien dotée de son drone, fut-il un DJI Mini 2 ou de son RASURA
  • où l’innovation est encouragée car c’est celle d’un jeune lieutenant égyptien du génie qui a permis le franchissement de la ligne Bar Lev en 1973
  • où chaque top leader militaire nommé à la tête engage un projet, une reforme ou des actions concrètes qui impactent directement ou indirectement l’efficacité de l’outil de défense. Certains chefs des Armées du Sénégal ont positivement donné l’exemple. et très récemment même.
  • et enfin, ce sont des forces d’active qui peuvent compter sur des réserves organisées et entrainées. Si le Mali avait été doté de réserves compétentes il aurait certainement de manière autonome rétabli certaines de ses lignes défoncées par les premières vagues de terroristes qui l’ont assailli en  2012. Jomini en a déjà parlé dans son œuvre ‘‘Précis de l’Art de la Guerre’’ paru en 1836. Les CEMA des pays développés conscients insistent pour que la ligne budgétaire allouée pour l’entrainement de la réserve ne soit pas diminuée. Ici chez nous nul n’en parle à bon escient tant on confond les libérés des contingents d’appelés et les retraités par rapport à une vraie réserve composés de combattants de tout âge aux compétences complémentaires.

   

             3.2 Quelques propositions concrètes à appliquer à court terme pour renforcer les appareils de sécurité de la sous régions :

  • Conception, audit et conduite des RSS par des chercheurs, universitaires et praticiens africains soutenus par les états et l’international. Ces RSS doivent prendre aussi en compte les pays qui paraissent encore être debout comme le Sénégal, la RCI, la Guinée, le Togo etc .
  • Contrôle démocratique efficace des Forces de défense et de Sécurité pour plus de transparence et d’équité
  • Vote de LOPM afin de sécuriser et de mieux contrôler les dépenses militaires. Les dossiers de mauvaise gestion liés au secteur de la sécurité pendants en disent long dans certains pays
  • Réduction et contrôle des pouvoirs des hauts dirigeants civils et militaires en terme de nomination ou de révocation pour plus d’équité et de motivation de toutes les catégories de personnel.

 

  1. L’approche collective plus efficace en matière de défense et sécurité : Impératifs

  Cet atelier cherche surtout à promouvoir l’action collective indispensable dans la lutte contre l’insécurité. Nous avons déjà exposé le rôle incontournable des états et proposé une posture en matière de sécurité aux états qui doivent devenir des états stratèges capables de régler leurs problèmes de sécurité interne pour mieux contribuer à l’action collective. L’architecture de paix et de sécurité de l’UA  sur laquelle s’est basée la CEDEAO pour valider le sien à son tour portaient de grands espoirs après leur adoption.  La préparation de forces en attente et le regroupement de forces que les états tentent tant bien que mal à faire avancer tant au niveau du G5 sahel que de la CEDEAO et de l’UA devraient cependant respecter certains principes et impératifs pour donner de meilleurs résultats. Les avancées en termes de coordination par le biais des 3 états major multinationaux de fuseau et d’activités combinées dans les zones transfrontalières observées au niveau de la FC-G5 sahel montrent que les états africains peuvent aller au-delà de ce niveau en essayant  impérativement de :  

  • Confronter leur concept d’emploi des forces et leurs doctrines en vue de mieux harmoniser et standardiser leur façon d’agir
  • Partager les informations car conscients du fait que ce qui se passe par exemple au niveau du parc de la Pendjari au Bénin impactera forcément sur les états voisins dans le court  terme et risque fortement de toucher des contrées plus éloignées
  • Mutualiser en priorité les équipements qui exigent un lourd investissement financier et qui se rentabilisent par son utilisation sur tout l’espace sahélo soudanienne et le golfe de guinée. C’est le cas des moyens de projection aérienne et des satellites qui manquent à tous ces pays du sahel
  • Imposer à chaque pays de contribuer selon ses moyens comme le fait les USA dans le cadre de l’OTAN. Une brigade de force en attente pour toute l’Afrique de l’Ouest comprenant les moyens du géant Nigérian semble en deçà des capacités réelles des états et devrait être revue à la hausse.
  • en plus des fuseaux Nord-Sud qui existent déjà, innover en concevant des fuseaux transfrontaliers est-ouest qui pourraient certainement aider à mieux barrer la route aux insurgés qui semblent viser l’océan atlantique
  • Enfin, vu la complémentarité du bloc de l’Afrique de l’Ouest et de la CEMA et l’implication du Tchad surtout dans la crise du Mali, un début de fusion des deux blocs pourraient certainement renforcer les capacités à mettre ensemble en œuvre pour assurer la sécurité des populations africaines.                                 

 

CONCLUSION

Les propos émis ici et qui pourraient déranger plus d’un sont motivés par le besoin de renforcer nos capacité de défense et de sécurité qui intéressent aussi bien les acteurs que les bénéficiaires représentés par n’importe quel villageois déplacé du sahel ou un citadin conscient de la progression de la menace. La solution à la crise qui frappe notre région n’est pas  militaire dit-on à juste titre mais politique; c’est en fait cela qui justifie l’approche militaire indispensable dans cette phase que nous vivons et que les terroristes utilisent pour chasser nos braves paysans de leur campagne et terroriser les citadins par des actes barbares. L’approche par le dialogue, la prévention sont toutes des options à la disposition du politique tout comme l’option militaire. C’est juste une question de situation et de choix de l’option appropriée du moment tout en utilisant les autres concomitamment si besoin en était.  Les vrais états stratèges se distinguent par la justesse et l’efficacité de leur choix. Les africains doivent être conscients du fait que c’est à eux seuls que revient la responsabilité d’assurer la sécurité de leur région et qu’aucun partenaire stratégique ne peut l’assurer à leur place sans leur forte implication et leur position en première ligne. Le passé nous offre assez d’exemples d’aides sécuritaires ou économiques ou de recours à des mercenaires qui, soit se terminent par un fiasco (Vietnam, Afghanistan etc), soit par la perte d’indépendance comme l’éprouva l’Egypte de la période basse tombée sous le contrôle des mercenaires lybiens et que finit par délivrer le nubien Piankh vers 740 BC.

Le rôle incontournable et primordial d’états stratèges dans la réussite de l’action collective n’est plus à démontrer tant la situation au Sahel le montre à souhait. De par leur volonté et leur conscience, ce genre d’états politiques sait se doter d’appareils de sécurité efficaces capables non seulement d’assurer leur intégrité territoriale mais de participer efficacement à la sécurité globale de la sous-région. Le Rwanda performant dans beaucoup de domaines socioéconomiques et qui a fortement contribué récemment au rétablissement de  l’équilibre sécuritaire en RCA  et au Mozambique tout en assurant sa sécurité intérieure grâce surtout à son top leadership d’exception nous invite à nous améliorer. Le Rwanda allie certainement legs facteurs quantité et qualité pour arriver à rayonner un peu partout. C’est encore possible d’y arriver en Afrique de l’ouest car les occidentaux qui déploient aussi beaucoup de troupe en afrique et sur d’autres théâtres ne font pas plus d’enfants que nous. A nous d’agir avec une forte volonté politique d’abord tout en bénéficiant de l’appui de solides partenaires conscients de l’intérêt collectif de l’humanité.

Colonel (Er) Seyni Cissé Diop  

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